«Tête Paysage» 1642/1924, 14 juin 1985
Les rébus ordinaires, 1991-
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Les Rébus liés à Barthes, Lautréamont, M. Duchamp, R. Roussel, etc.
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Les Rébus liés aux Statements de Weiner, 1995
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Les Rébus S.D.F., 1988
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Les Rébus onomastiques, 1996
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Les choses et les mots (De rebus ac vocabulis), 1998
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Les Rébus dintérieur (réalisés dans lespace)
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Les Rébus-objets (non-figurés)
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Plusieurs pièces de Gérard Collin-Thiébaut font référence plus ou moins directement aux rébus, soit par le titre lui-même, soit par les éléments constituant luvre, ou leur mode de découverte (notamment Opéra/Rébus dans le Dispositif audio-visuel, présenté à lOpéra de Paris en octobre 1985, les Tableaux de caractères, dans le chapitre des Murs de ce siècle Divertissement de Société, «Tête Paysage» 1642/1924, Entre Jean Arp et Daniel Buren, présenté quelques mois plus tôt, le 14 juin 1985 à Sélestat, etc.), cependant ce qui fait la caractéristique des Rébus de Gérard Collin-Thiébaut, outre le fait de dire les choses les plus compliquées à laide dimages les plus simples, comme pour tout rébus, cest la présence simultanée et non dissimulée de la réponse, afin que leffet de reconnaissance prenne le dessus sur le plaisir de découverte.
Les rébus, jeu desprit très populaire aux XVIIIème et XIXème siècles, empruntent lart décrire des peuples ignorant lalphabet, exprimant des mots, des phrases, par des figures dobjets ou des arrangements dont les noms offrent à loreille une ressemblance avec les mots ou les phrases que lon veut exprimer (homonymie, homophonie). Rébus est tiré de la phrase : non verbis, sed rebus, (non dans les mots, mais dans les choses). Ce nest pas la première fois que G. Collin-Thiébaut utilise des traditions populaires (les Artistes en Petits Soldats et les Images de G. C-T. tirés de limagerie populaire, les jeux-concours tirés de magazines à grands tirages, etc.), ces jeux de mots liés aux images, qui traduisent non sans ironie, les relations entre les idées et les choses, le souci de rassembler, les cultures dites savantes, et celles dites moyennes et populaires, tout cela nest pas sans nous rappeler un certain humanisme rhénan, celui dErasme et de lécole humaniste de Sélestat, à partir de 1460, avec Beatus Rhenanus (1485-1547) lun de ses meilleurs fleurons, qui lèguera sa fameuse bibliothèque à cette ville quarpenta bien plus tard, dans les années 50, Gérard Collin-Thiébaut.
On pourra rermarquer quelques indices avant-coureurs qui ont pu déterminer cette nouvelle occupation artistique : découverte, dans une brocante, dun rébus érotique daté de 1893, signé Claire de Beauregard, un Petit portrait en forme de rébus de la vie et de luvre de Gérard Collin-Thiébaut réalisé par Bernard Marcadé pour le catalogue de lexposition Tre Ritratti (Sala uno, Rome, 1988). Cest en 1991 quapparut le premier véritable rébus : « ... Depuis longtemps déjà, préoccupé par la différence qui sépare le style poétique du parler courant, ce qui toujours mavait empêché décrire, je cherchais à faire entendre des images, comme je fais voir des mots, de façon à ce quils sortent littéralement de la bouche de ceux qui les regardent ; hanté aussi par une phrase de Raymond Roussel, mal comprise : «... la plupart - se dirigent par la bouche grâce à lécart - qui laisse voir les yeux...», durant des mois, jamais je ne mendormis sans que cette phrase que je ne comprenais pas, vint mobséder, toujours plus pressante ; peut-être parce que je la voyais hors de son contexte et ne lentendais pas appliquée à la lettre. Il me fallait répondre à ce harcèlement textuel, et les rébus me paraissaient un moyen, mais sans pour autant en être totalement convaincu, quand un jour, jentendis Roland Barthes à la radio, dans un enregistrement, dire ceci : « ...rien à faire, je dois passer par limage, limage une espèce de service militaire social... ». ce déclencheur, me flanqua, si je puis dire, au pied de la cimaise.
Nota : En principe chaque rébus est donné avec sa réponse, sur le cartel qui laccompagne, la réponse est double, dabord phonétique, puis la citation, car, comme il est dit plus haut, il ne sagit en aucun cas de faire deviner mais de produire leffet de connaissance.
1 - Cest à Sélestat, ville du centre de lAlsace, où le père de Gérard Collin-Thiébaut tenait le «Comptoir de Fournitures Industrielles» (CFI), que se dévéloppa la fameuse école humaniste à partir de/vers 146O. Beatusd Rhenanus (1485-1547) un des meilleurs fleurons de cette école, érudit, ami dErasme,qui séjournera à Sélestat. Beatus Rhenanus lèguera sa bibliothèque à la ville et à léglise paroissiale, cette fameuse bibliothèque humaniste dont Gérard Collin-Thiébaut dit «quelle transmet naturellement son esprit aux passants, tant ses murs irradient dhumanisme, et la vue du petit marché du mardi matin, appuyé contres ses murs, éclaire immédiatement ce rapport entre les idées et les choses».
: «Très jeune, accompagné de ma mère, il marrivait de longer les murs de la «Grande Bibliothèque» comme on me disait, je ressentais alors une impression étrange, la voix des passants, amplifiée par leffet de résonance / raisonnance dû sans doute à létroitesse de la rue, arrivant vers nous, était instantanément aspirée par le mur de la Bibliothèque, comme par les murs dune chambre sourde, créant par contrecoup un effet de vide qui appuyait mes tympans, cette sensation désagréable était aussitôt suivie dun bourdonnement de mots, qui transpiraient de ce grand mur, et venaient se bousculer à mes oreilles. Il sensuivait un réchauffement instantané, non seulement de ma tête, mais du corps entier, je ne voyais plus la rue de la même façon, je me sentais léger mais grave, porteur dun secret».
2 - Les Grosses Têtes du Carnaval de Nice, LInconsolable, in Comment jai écrit certains de mes livres
Les Rébus ordinaires liés à des textes divers, paroles humaines : Lautréamont, Duchamp, Roussel (1991- )
Les Rébus daprès les Statements de Weiner (1995- )
Les Rébus S.D.F. (1995- )
Les Rébus onomastiques liés aux noms propres,
Vingt-neuvième ordre :
Les Rébus aménagés (1998- )
Les choses et les mots (De rébus ac vocabulis ), rébus-objets (1998- )
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