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Les défigurations critiques
1996 -
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André Derain en noir et en blanc
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André Derain en noir et en blanc 1997
Centre de l’estampe et de l’art imprimé, Chatou
Cette défiguration critique est un tryptique à quatre volets (comme les trois mousquetaires) :
- les Gravures inédites sur l’hébétude moderne1
- Les Gros mots, Gravures inédites sur l’inquiétude moderne2
- De la reproduction à la production, et enfin, un dispositif audio-visuel
- Dialogue en double aveugle avec André Derain3
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Notes :
1. Inspiré du titre du livre paru aux Éditions Universelles, Paris, 1951 «Lettres inédites sur l’inquiétude moderne».
2. se reporter au chapitre : Troisième ordre : Les Mœurs de ce siècle, page 151.
3. se reporter au chapitre : Second ordre : Les Dispositifs audio-visuels, page 123.
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«J’attaquai ces gravures par tous les plans, d’abord le plus inattendus pour elles, le passage par la connaissance du terrain, c’est-à-dire l’historique de la Maison Levanneur (ancien atelier de jeunesse de Derain et Vlaminck), la situation du nouveau Centre de la gravure et de l’art imprimé, son passé récent, les contingences culturelles, politiques et économiques (où je fus surpris d’apprendre que le Ministère de la Culture souhaitait que ce nouveau centre d’art contemporain, à peine entrouvert, montre des gravures de Derain, pour du contemporain c’était du contemporain), son fonctionnement lié à l’atelier du sous-sol, où une grande presse à graver attend les artistes de pied ferme. Puis enfin, l’historique de la gravure, de l’estampe, de l’art imprimé1. Et dans ma fâcheuse manie de vouloir rendre service, je proposai à la directrice du Centre, de parler de gravure en la pratiquant à ma façon, de présenter celles de Derain, tout en apportant mon point de vue sur le débat artistique du moment en France.
L’exposition commençait au rez-de-chausée par «Les gravures inédites sur l’hébétude moderne», puis continuait au 1er étage, salle audiovisuel, par un Dispostif audio-visuel sur PowerBook : «André Derain en noir et en blanc, Dialogue en double aveugle», puis par «Les Gros mots, Gravures inédites sur l’inquiétude moderne» de la salle suivante, et finissait «De la reproduction à l’œuvre avec deux vitrines au centre de cette même salle, faisant dans la première, une présentation encombrée, voir kitsch, de l’œuvre gravée d’André Derain pour l’édition, ensemble de livres parfois ouverts, parfois fermés, plus quelques gravures barrées (prêt la Bibliothèque Nationale), et montrant dans la seconde, de manière sobre, deux des trois grands et magnifiques albums de photos confectionnés à partir 1920 par Paul Guillaume, alors marchand d’André Derain, répertoriant les toiles du peintre déposées à la galerie, albums introuvables depuis près de trente ans ( du cabinet d’expertise Marc Blondot), pour la présentatioon des deux vitrines se reporter au thème précédent des «Défigurations critiques». A cette occasion sont sortis les premiers billets d’entrée du Centre conçus par G. C-T.2. Les gâteaux distribués le jour du vernissage avaient également été pensés et faits spécialement pour l’occasion, il s’agissaient de cakes en noir et en blanc».
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Notes :
1. La gravure n’est pas aussi noble que ses grands défenseurs veulent bien nous le faire croire, elle était le plus efficace des mass médias qui véhicula les idéologies.
2. se reporter au chapitre : Huitième ordre Les Images de G. C-T., page 225 |
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André Derain en noir et en blanc 1997
Gravures inédites sur l’hébétude moderne |
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Partir de gravures d’André Derain accessibles à tout le monde, par l’intermédiaire de reproductions, tirées d’un livre de poche (L’Enchanteur pourrissant de Guillaume Apollinaire, Poésie/Gallimard, où toutes les gravures ne sont pas reproduites), les numériser à moyenne définition, les agrandir la gravure reproduite de 10 cm atteindra 120 cm afin de les aggraver, en utiliser directement le motif inversé pour en faire une nouvelle gravure, qui donnera donc une grande reproduction négative (le blanc devenant noir), d’une petite gravure de Derain, ou une petite reproduction d’une grande gravure de Derain en négatif.
Seize gravures 80 x 120 cm, titrées n° 1, n° 2, etc., imprimées en typographie à l’aide de plaques polymères, sur papier Arches 300g, tirage limité à 5 exemplaires.
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André Derain en noir et en blanc 1997 |
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Dans le cadre de l’exposition André Derain en noir et en blanc par Gérard Collin-Thiébaut, on pouvait voir au centre de la salle du premier étage, deux vitrines identiques.
Première vitrine : de la reproduction :
Une présentation partielle et partiale, en désordre, volontairement entassée, kitsch, de l’œuvre gravée d’André Derain pour l’édition, ensemble de livres parfois ouverts, parfois fermés (Guillaume Apollinaire L’Enchanteur pourrissant, D-H. Kahnweiler, Paris 1909, diverses rééditions dans un autre format, Max Jacob Les Œuvres burlesques et mystiques de Frère Matorel mort au couvent, D-H. Kahnweiler, Paris 1912, Pétrone Le Satiricon, Paris 1952, François Rabelais Pantagruel, Albert Skira, 1943, Antonin Artaud Héliogabale, André Breton Mont-de-Piété, Au sans pareil, Paris 1920, plus quelques gravures barrées, Les Héroïdes, Société des Cent-Une, Paris 1938, prêts de la Bibliothèque Nationale, de la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, Association des Amis d’André Derain).
Seconde vitrine : à l’œuvre! : une présentation sobre de deux des trois grands et magnifiques albums de photos confectionnés à partir de 1920 par Paul Guillaume, alors marchand d’André Derain, répertoriant les toiles du peintre déposées à la galerie, album introuvable depuis une trentaine d’années (prêt du Cabinet d’expertise Marc Blondot).
Première présentation : exposition personnelle André Derain en noir et en blanc, Centre de l’estampe et de l’art imprimé, Maison Levanneur, Chatou (24/5-14/9/1997).
Pour l’ensemble de l’intervention André Derain en noir et en blanc au Centre de l’estampe et de l’art imprimé, Chatou, se référer aux Dispositifs audio-visuels (1er Ordre) : Dialogue en double aveugle avec André Derain, page , et aux Mœurs de ce siècle (2è Ordre) Gravures inédites sur l’inquiétude moderne, Les gros mots, page .
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L’Hypothèse du tableau volé 1998 |
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A l’occasion d’une de d’une série d’expositions intitulée 2 ou 3 choses que je sais d’elle au musée d’art moderne et contemporain de Genève, pour la première : L’Hypothèse du Tableau volé, d’après le titre d’un film de Raoul Ruiz, il fut commandé à Gérard Collin-Thiébaut un carton d’invitation. Ce fut l’occasion pour lui de répondre dans le cadre de ses Défigurations critiques, par une série de huit hypothèses en image, tirées d’anciennes illustrations.
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