|
Les défigurations critiques
1996 -
|
|
• |
Un musée clandestin à Strasbourg
5 jours, 5 minutes 5 peintres,
à 18 h 30 mars 1982 |
|
Présentation dans le lieu : «dans ce lieu où une autre artiste présenta son travail, j’ai choisi un coin reculé, enfoncé, pour placer mon Dispositif audio-visuel fait d’une ancienne alsacienne au dossier cassé, et de son appareillage habituel, un lecteur audio et un projecteur A dix-huit heures trente (comme il est indiqué sur le carton), en entrant dans le lieu, le visiteur, face à l’œuvre de l’autre artiste participant, ne peut apercevoir le dispositif, il perçoit en revanche un tic tac répété, comme un réveil ou une bombe à retardement, il faudra attendre 6 minutes pour que le tic-tac cesse et qu’une petite image, apparaisse plaquée sur le mur, envoyée du projecteur, pendant une durée de 6 minutes, accompagnée de bruits de la rue enregistrés quelques jours auparavant. Et ainsi de suite chaque jour avec une nouvelle image. Premier jour : P. Manzoni, Con una linea, 1959 ; deuxième jour : D. Buren, Homme-sandwich, 1968, Paris ; troisième jour : M. Broodthaers en 1967 ; quatrième jour : R. Filliou, Le couvre-chef(s)-d'œuvre(s) ; pour plus détails se reporter aux Dispositifs audio-visuels |
• |
Un musée clandestin à Strasbourg
2 juin 1982 |
|
Présentation dans le lieu : quatre chaises invitent les gens à s'asseoir, l’une d’elles est occupée par l'appareillage, les trois restantes proposent un programme composé de six feuillets consacrés à chacune des six démarches artistiques présentées durant la projection : Piero Manzoni, Daniel Buren, Marcel Broodthaers, André Cadere, Robert Filliou, Bernhard et Hilla Becher. Dans le catalogue de l'exposition, deux pages face à face : sur la première, six noms d'artistes, dont un ne figure pas dans la projection (erreur volontaire comme dans la Barre de bois rond de Cadere) ; sur la deuxième page, une phrase : “Faut-il fausser l'œuvre d'art pour la faire connaître ?”. La bande son liées à la projection était un montage composé d’extraits de Ursonate 1921-32 de Kurt Schwitters, dit par Gerhard Rühm (tirés d'un enregistrement d’après radio Baden-Baden), de bruits de rue, un marché à Florence, la sirène d’un paquebot. Pour plus détails se reporter aux Dispositifs audio-visuels
En 1986, j’eus pour projet un certain nombre d’autoportraits, qui allaient inaugurer cette nouvelle matière que sont les «Défigurations critiques», où il s’agit de montrer d’abord des portraits de l’artiste sertis dans cette société moderne, le premier, «Autoportrait de l’artiste en joueur de la Roue de la fortune» d’après un jeu télévisé très en vogue à l’époque, fut immédiatement abandonné, sans en avoir fait part à quelques personnes, comme Laurence Bossé à l’ARC (Musée d’Art Moderne de la VIlle de Paris). D’autres, comme : «Autoportrait de l’artiste en gagnant du Loto», et «Autoportrait de l’artiste en gagnant du Millionnaire», continuent à se développer.
|
|